Escapade vers un futur incertain
Les pertes du Bomber Command dans le département de la Marne
 

 
 

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Handley Page Halifax B. Mk. II, EQEQ-GG, S/n JB909
No. 408 (Goose) RCAF Squadron
abattu dans la nuit du 14 au 15 avril 1943,
à La Neuvillette, Marne (51), France
 
- Tant qu'une personne se souvient de toi, tu ne meurs jamais -

 

 

Note du Webmaster :

Le récit qui suit est l'oeuvre de M. Philippe Gravez qui a entrepris de retracer l'historique du raid mené par le Bomber Command sur Stuttgart, dans la nuit du 14 au 15 avril 1943. Cette première évocation du sort du Halifax JB909 ne demande donc qu'à être enrichie.

Aussi, tout renseignement, témoignage ou photographie se rapportant à ce raid ou à l'un des 23 appareils perdus cette nuit là que vous souhaiteriez lui faire parvenir seront les bienvenus.

Dans cette hypothèse, merci me contacter pour que je puisse vous mettre en relation avec l'auteur.

Bien évidemment, le texte publié ici reste la pleine et entière propriété de son auteur. Toute reproduction en dehors de cette page reste donc soumise à un accord préalable de sa part.

le Webmaster
 
 
Dans la nuit du 14 au 15 avril 1943, le Bomber Command lança un raid de 462 appareils sur Stuttgart. Au retour, la route des bombardiers passait un peu au sud de Reims. L'un des appareils engagés était le Halifax Mk II Series 1, serial JB 909 du No. 408 (R.C.A.F.) Sqn. basé à Leeming. L'avion portait le code EQEQ-GG sur le fuselage et à son bord se trouvait 8 membres d'équipage :
P/O. Ian C. Mackenzie (pilote, R.A.A.F.),
F/O. A. Playfair (navigateur),
Sgt. T. J. Coupland (bombardier),
Sgt. L. W. McKenzie (mécanicien navigant, R.C.A.F.),
P/O. C. O'Connell (opérateur radio, R.A.A.F.),
P/O. W. A. McIlroy (mitrailleur),
F/Sgt. J. S. Murray (mitrailleur, R.C.A.F.),
Sgt. Wilfred L. Canter (pilote, R.C.A.F.).

Wilfred Canter ne faisait pas normalement partie de l'équipage de Ian Mackenzie. Il venait d'arriver au No. 408 Sqn. et effectuait, comme c'était l'habitude, deux opérations avec un équipage plus ancien pour acquérir de l'expérience. L'attaque sur Stuttgart était sa deuxième sortie opérationnelle.

Le Halifax JB 909 décolla de Leeming à 21 h 51 avec 10 minutes de retard sur son horaire du fait d'un problème de radio. En mettant des gaz, Mackenzie réussit à arriver dans les temps au-dessus de Stuttgart qui fut bombardé probablement vers 1 h 20 depuis une altitude de 16000 ft. Le vol retour se passa sans incident jusqu'à ce que le bombardier soit surpris par un chasseur de nuit à 16000 ft. au-dessus de Reims.
L'Allemand attaqua par l'arrière et au-dessus sans que les mitrailleurs ne détectent sa présence. En un instant, tout l'arrière du fuselage s'enflamma et l'intercom avec les 2 mitrailleurs et l'opérateur radio fut coupé (Canter déclara plus tard qu'il pensait que tous les trois avaient été tués par le tir du chasseur ; ils purent en fait sauter en parachute).
Canter et le mécanicien navigant essayèrent sans succès d'éteindre l'incendie, puis Mackenzie donna l'ordre d'évacuation. Utilisant la trappe avant, le bombardier sauta en premier, suivi du navigateur et de Canter. A ce moment, Mackenzie éprouvait de grandes difficultés à contrôler l'avion en perdition et, avec le mécanicien, il se préparait à évacuer lui aussi. Wilfred Canter rapporta avoir sauté à 8-10000 ft. Il vit le Halifax descendre en léger virage, se stabiliser et voler à l'horizontal pendant quelques instants, puis piquer vers le sol où il s'écrasa avant d'exploser. Canter se cassa la jambe en atterrissant dans un champ au NO de Reims.
Dans la journée du 15, il put parler à deux femmes qui repassèrent plus tard lui apporter des vêtements civils. Des hommes vinrent ensuite le chercher et il fut conduit à Reims où il resta quelques jours avant d'être pris en charge par un réseau d'évasion. Il arriva en Angleterre via Gibraltar à la fin juin 1943. D'après lui, le Halifax fut abattu vers 3 h 30, mais l'heure de 3 h 15 donnée par une autre source parait plus vraisemblable.

Au total, 23 bombardiers anglais ont été abattus cette nuit-là, dont au moins 4 dans le secteur Châlons-sur-Marne / Reims / Epernay :
le Stirling E du No. 7 Sqn.,
le Halifax Y du No. 10 Sqn.,
le Stirling H du No. 214 Sqn.
et le Halifax EQEQ-GG.

Tout mes remerciements vont à M. Philippe GRAVEZ pour m'avoir transmis cet historique & donner l'autorisation de le publier ici. Tout droits réservés.

 
   
 
 
Sources principales :
 
Recherches & rédaction, P. GRAVEZ.
 
 
 
Recherche :

Afin d'enrichir le contenu de ces pages, je recherche tout complément d'informations, témoignages, anecdotes, photos, documents d'archives, etc, concernant le déroulement des missions, les appareils, les équipages, leur(s) adversaire(s), les circonstances de leur destruction ainsi que les odyssées 'terrestres' des aviateurs survivants.

Merci d'avance.
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