Escapade vers un futur incertain
Les pertes du Bomber Command dans le département de la Marne
 

 
 

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Fairey Battle Mk. I, PMPM-(?), S/n P2256
No. 103 Squadron
perdu à l'entraînement le 27 mars 1940
à Saint-Hilaire-le-Grand, Marne (51), France
 
- Tant qu'une personne se souvient de toi, tu ne meurs jamais -

 

 

Lorsque débute l'année 1940, la situation militaire n'a guère évolué depuis la déclaration de guerre anglo-française à l'Allemagne, du dimanche 3 septembre 1939. La Pologne, envahie aux premières heures du vendredi 1er septembre 1939, a succombé depuis longtemps déjà et le front Ouest s'est peu à peu endormi. Désormais, le Status quo règne.

Ainsi, après une courte période de tension, l'absence de confrontation directe à grande échelle entre les combattants a laissé place à une période troublante que l'Histoire va qualifier de "Sitzkrieg" (guerre assise) en Allemagne ; de "Phoney War" (guerre truquée) en Grande-Bretagne et de "Drôle de guerre" en France.

Toutefois, hormis quelques escarmouches terrestres, la majeure partie des combats se déroule bel et bien dans les airs à l'occasion notamment, de sorties sur ou à proximité de la frontière allemande. Inévitablement, ces "accrochages" prélèvent leur lot de victimes dans les rangs des aviations des deux camps.

Mais la vie des unités aériennes est également quotidiennement rythmée par les vols d'entraînements, les exercices de tirs et de bombardements qui tous, visent à parfaire l'instruction des équipages, leur maîtrise des appareils ou leur connaissance de la topographie des secteurs survolés. Et là encore, ces exercices donnent lieu à leur cortège de drames humains.

Petit à petit cependant, l'hiver approchant, les conditions météorologiques se dégradent, restreignant ainsi fortement toute activité aérienne quant elles ne l'interdisent pas tout bonnement ! En France, les fêtes de Noël et du Nouvel An se passent sous la neige, des conditions climatiques particulièrement rudes pour les équipages et personnels tant britanniques que français logés chez l'habitant, mais plus encore pour les appareils qui, sur leur petit terrain de campagne, ne disposent d'aucune infrastructure digne de ce nom susceptibles de les abriter !

Néanmoins, l'évolution de la météo permet parfois aux pilotes de prendre l'air afin de maintenir le potentiel opérationnel de leurs unités respectives. Et c'est dans ce contexte particulièrement difficile qu'en ce mercredi 27 mars 1940 l'un des Fairey Battle du No. 103 Squadron va participer à un exercice de bombardement.

Constitué à Beaulieu, dans le Hampshire à la date du 1er septembre 1917, le No. 103 Sqn. dépend du Royal Flying Corps et sert tout autant de Squadron de bombardement qu'à la reconnaissance. La fin de la Première guerre mondiale marque également la dissolution de l'unité qui disparaît des tableaux d'effectifs britanniques en 1919 pour ne renaître de ses cendres qu'en août 1936. A défaut de Phénix, c'est le Cygne qui est l'insigne de l'unité.

Le samedi 2 septembre 1939, les Fairey Battle du No 103 Sqn., partie intégrante de l'AASF, quittent la Grande-Bretagne et leur base de Benson pour venir s'installer en France sur le terrain de Challerange dans le département des Ardennes. Le mardi 28 novembre 1939, le Squadron déménage en direction de Plivot, dans la Marne, qu'il abandonne à son tour le jeudi 15 février 1940 pour celui de Bétheniville au Nord du département.

Dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 mars 1940, le No. 103 Sqn. perd son premier appareil lors d'un vol d'entraînement à la navigation de nuit. Les trois membres d'équipage en réchappent même s'ils souffrent de quelques blessures. Mais le mercredi 27 mars un accident mortel va endeuiller l'unité.

Devant prendre part à un exercice de bombardement à basse altitude sur le champ de tirs de Moronvilliers, implanté à proximité du terrain militaire de Saint-Hilaire-le-Grand, le Pilot Officer Ian Percival Hinton, pilote, le Sergeant Duncan Cameron Findlay, observateur et l'Aircraftman 2nd Class John Alexander Sharpe, opérateur radio/mitrailleur s'envolent à bord du Battle P2256.

Mais le drame survient peu après le décollage, lorsque le bombardier britannique percute le sommet d'une ligne d'arbres et s'écrase sur le territoire de la commune de Bétheniville, ne laissant aucune chance de survie aux trois membres d'équipage qui trouveront leur dernier repos au Terlincthun British Cemetery de Wimille dans le Pas-de-Calais.


Recherche :

La famille de l'un de ces aviateurs cherche à connaître les circonstances exactes de la disparition de cet équipage. Les archives départementales étant muettes à ce sujet et faute d'avoir pu recueillir un témoignage en ce sens, peut-être que l'un des lecteurs de cette page pourra nous apporter quelques éclaircissements.

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Sources principales :
 
Bomber_Command_Losses,_Vol.1_(1939-1940),_W._R._CHORLEY.

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Recherche :

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