Dans
la nuit du vendredi 5
au samedi
6 mars 1943, le Commander-in-Chief
(commandant en chef) du Bomber
Command, l'Air
Marshal Sir Arthur Harris,
lance ses bombardiers dans une
nouvelle offensive que l'Histoire
va connaître sous le nom
de " Bataille
de la Ruhr ". C'est
en effet dans cette région
vitale du Reich
que
se concentre l'essentiel de
l'industrie allemande
dont la production est on ne
peut plus nécessaire
à l'effort de guerre
de l'adversaire.
S'ouvrant
par le bombardement de la ville
d'Essen,
cette offensive va se prolonger
sur près de 5 mois et ne trouver
sa conclusion qu'à la
date du samedi 24
juillet 1943.
Dans
l'intervalle toutefois, le Bomber
Command aura très
largement débordé des limites
étroites du cadre de
" la
Vallée Heureuse "
(" The
Happy Valley "),
comme la baptisèrent par dérision
les équipages des bombardiers
amenés à y opérer, ce
en raison de l'extrême
densité et de la redoutable
efficacité des batteries
de Flak
chargés de défendre
cette portion du territoire
allemand.
En
effet,
au cours de ces 5 mois, il
aurait été suicidaire
de limiter l'action du Bomber
Command
à cette seule région
d'Allemagne
où l'adversaire aurait
alors eu beau jeu de concentrer
l'essentiel de ses moyens anti-aériens,
avec les conséquences
que l'on peut imaginer pour
les assaillants...
C'est
pourquoi si
la majeure partie de
ces raids ciblèrent
la Ruhr,
d'autres objectifs, implantés
tant en Allemagne,
qu'en Italie,
en France
ou en Tchécoslovaquie
furent également attaqués.
Aussi,
pour la nuit du vendredi 16
au samedi 17
avril 1943, le Bomber
Command
va-t-il exécuter deux
sorties impliquant chacune un
nombre élevé d'appareils.
L'une, sur la Tchécoslovaquie,
par l'intermédiaire d'une
force de 327 bombardiers représentant
un ensemble de 197 Avro
Lancaster et 130
Handley
Page Halifax.
L'autre, à titre de
diversion, à l'encontre de la
ville allemande de Mannheim,
regroupant pour l'occasion 271
appareils, soit 159 Vickers
Wellington, 95
Short
Stirling et 95
Handley
Page Halifax.
Ce
vendredi 16
avril 1943, il est 21
h 26 (heure anglaise),
lorsque le bombardier lourd
Avro Lancaster
B. Mk. I, codé GTD,
dont le Serial
number W4854 indique
qu'il a été produit
par la firme Metropolitan
Vickers, s'arrache
de la piste de Warboys,
dans le Huntingdonshire.
Avec
lui, ce sont 10 Lancaster
qui s'envolent de cette base
avec pour objectif l'usine d'armement
Skoda
implantée à Pilsen,
en Tchécoslovaquie,
à plus de 1 200 kilomètres
de là ! Un long vol en
perspéctive pour les
7 membres d'équipage
britanniques servant à
bord du W4854.
Dans
l'habitacle, installé
aux commandes du Lancaster,
se trouve le
Pilot
Officer Harald Roy Andersen,
âgé de 21 ans et
récipiendaire d'une Distinguished
Flying Cross (DFC).
A
ses côtés, du haut de ses 18
ans, le Sergeant
Patrick Langston Brougham-Faddy,
le mécanicien navigant, veille
quant à lui à la bonne
marche de l'appareil, surveillant
notamment le
fonctionnement des quatre moteurs,
leur alimentation en carburant,
le niveau des réservoirs
ainsi que des systèmes hydrauliques...
Un
peu plus en avant d'eux, installé
dans le nez du W4854,
le Sergeant
Bernard Hamilton Gooding,
engagé volontaire dans
la RAF
à 17 ans, a, à
20 ans, la particularité
d'être le seul homme marié
du bord. Il y fait office de
navigateur-bombardier et, à
ce titre, c'est à lui
qu'incombera la lourde tâche
de délivrer sur l'objectif,
au moment opportun, le chargement
offensif contenu dans les soutes
du Lancaster.
Chargement qui, pour l'heure,
est constitué de 3 Target
Indicator (TI,
sorte de fusée pyrotechnique
dégageant une vive lueur
lors de sa combustion), soit
un jaune, un vert et un rouge
; de 2 TI
Long Burning, un vert
et un rouge ; de 4 Flares
de couleur blanche ainsi que
d'une bombe High
Capacity (HC)
de 4 000 livres, la célèbre
'Cookie'
encore appelée 'Block
Buster' d'une redoutable
efficacité.
En
arrière de l'habitacle, la table
de navigation est occupée
par un aviateur particulièrement
expérimenté puisqu'il
a déjà complété un tour d'opérations
avec le No. 150
Sqn., en l'occurence
le Pilot
Officer Kenneth Winchcombe
Bordycott âgé
de 22 ans, qui s'est vu remettre
une DFC
et auparavant une Distinguished
Flying Medal (DFM).
A bord, sa tâche consiste à
déterminer la position exacte
du Lancaster
ainsi que le cap à suivre
pour atteindre l'objectif et
en revenir.
Non
loin de lui, le Pilot
Officer Frederick Smith,
25 ans, opérateur radio, est
à l'écoute des
communications susceptibles
d'être échangées
sur sa fréquence.
Plus
en retrait, le Sergeant
John Thomas Stephens,
19 ans, de sa tourelle supérieur
et le Flight
Sergeant William Oldfield
Woolnough, 20 ans, mitrailleur
arrière, couvrent les arrières
du bombardier, surveillant inlassablement
les profondeurs de l'obscurité
d'où sont suceptibles
de survenir divers dangers,
tels qu'un chasseur de nuit
adverses ou un bombardiers amis
convergeant droit sur leur Lanc'.
Tous
ont déjà à
leur actif un certain nombre
de participations à des
missions de bombardement. Mais
le F/S
Woolnough partage avec
le Sgt
Gooding une expérience
que peu de leurs camarades doivent
leur envier. En effet, au retour
d'un raid sur Hambourg,
mené dans la nuit du
samedi 30
au dimanche 31
janvier 1943, l'appareil
à bord duquel ils avaient
pris place, le Lancaster
B. Mk. I, S/n
W4853,
s'est écrasé à
l'atterrissage avant de s'embraser
! Heureusement, les 7 membres
de l'équipage avaient
pû sortir indemne de cette
mésaventure. Mais l'appareil
en revanche avait été
totalement détruit ce
qui avait valu au No. 156
Squadron d'enregistrer
la perte de son premier Lancaster.
Car
ces 7 aviateurs sont tous membres
du No. 156
Sqn., l'une des prestigieuses
unités Pathfinder
constituant le No. 8
Group. Formé en
octobre
1918 en tant que Squadron
de bombardement de jour, le
No. 156
Sqn. a toutefois une
existence dès plus éphémère
puisqu'il est dissout dès le
mois suivant avant même d'avoir
pu devenir opérationnel, suite
à la signature de l'Armistice
le 11
novembre 1918.
La
Seconde
guerre mondiale va cependant
lui fournir l'occasion de prendre
sa revanche sur le sort, puisque
l'unité qui fut en quelque
sorte l'étoile filante de la
Der des
Ders, va devenir l'une
des étoiles polaires de la seconde.
Recréé
à Alconbury
le 14
février 1942, le No.
156 Sqn.,
équipé de bimoteurs
Vickers
Wellington, est
en effet transféré
au sein de la Path
Finder Force dès août
1942, faisant ainsi mouvement
sur le terrain de Warboys.
Désormais sa mission
ne consiste plus à bombarder
les cibles qui lui sont désignés
mais à les baliser pour
le compte d'autres
Squadron
du Bomber
Command. D'ailleurs sa
devise, " We
light the way " (Nous
éclairons la voie) et son insigne,
Mercure brandissant une torche
allumée, symboliseront parfaitement
sa fonction.
En
janvier
1943, l'unité
perçoit des quadrimoteurs
Avro Lancaster
en remplacement des Wellington
qui l'équipait précédemment.
Et c'est avec ce type d'appareil
que le No. 156
Sqn. prend part au raid
visant Pilsen
en cette nuit du vendredi 16
au samedi 17
avril 1943.
Selon
l'Operation
Record Book du No. 156
Sqn., les Lancaster
de l'unité entrent en
scène sur Pilsen
entre 01
h 48 et 01
h 55 (heure anglaise),
largant leur chargement sur
les Target
Indicator vert. Toutefois,
l'action des Pathfinder
cette nuit-là est totalement
inefficace. Pour ce raid en
effet, la PFF
a reçu instruction, non
pas de baliser le point de visée
à l'aide de ses TI,
mais d'illuminer la zone du
bombardement par leur intermédiaire.
A charge pour les équipages
de la Main
Force ensuite, d'identifier
l'objectif par eux-mêmes
à la faveur de la lueur
dégagée par ces
TI.
Mais
dans les faits, il semble que
ces équipages aient confondu
les bâtiments de l'usine
d'armement Skoda
avec un autre site, situé
à 7 miles de distance,
soit 11 kilomètres et
qui se révèlera
n'être qu'un asile...
A moins que ces derniers n'aient
tout bonnement déversé
leurs bombes comme à
l'acoutumé, c'est à
dire en visant les TI
tombés au sol qui, pourtant,
ont
été largués sans aucune précision,
et pour cause !
Maigre
consolation pour le haut commandement
britannique, les troupes allemandes
cantonnées à proximité de ce
bâtiment déplorent 200 tués
à l'issu de ce raid. Il n'en
reste pas moins cependant que
l'usine Skoda,
objectif initial de la mission,
n'est, en revanche, pas le moins
du monde atteinte ! Pire encore,
ce qui aurait pû n'être
qu'un échec devient un
véritable désastre
quand 36
des 327 bombardiers engagés
ne rentrent pas de cette opération
!
Hélas
pour l'équipage du Lancaster
W4854, ce dernier
va compter au nombre des disparus.
Sa mission achevée, tandis
qu'il fait route sur l'Angleterre,
le bombardier britannique est
amené à survoler
le département de la
Marne.
C'est ainsi qu'évoluant
aux abords immédiats
de la ville de Reims
et progressant sur un axe Sud-est
/ Nord-ouest, le quadrimoteur,
qui vient de passer au-dessus
de la commune de Witry-lès-Reims
en se dirigeant sur la localité
de Brimont,
s'engage dans l'espace aérien
de l'aérodrome de Reims-Courcy,
devenu Flugplatz
A/213/XI depuis son occupation
par les forces allemandes.
Bien
évidemment, cet aérodrome
dispose, pour assurer sa protection,
de puissantes batteries de Flak
dont l'efficacité n'est malheureusement
plus à démontrer. Un mois plus
tôt en effet, dans la nuit du
mardi 9
au mercredi 10
mars, leurs servants
se sont rendus coupable de la
destruction d'un Lancaster
appartenant au No. 103
Squadron qui s'en revenait
d'un bombardement sur Munich.
[
à ce
propos, le lecteur pourra se
reporter à l'historique Lancaster
W4860 ]
Et
en cette nuit du vendredi 16
au samedi 17
avril 1943, les artilleurs
allemands sont en passe de rééditer
leur action, au détriment
cette fois-ci du No. 156
Sqn. Soudain
le silence de la nuit qui jusqu'alors
n'était troublé que par le grondement
sourd des bombardiers de la
RAF,
est déchiré par les aboiements
rauques des tirs de la Flak.
La
population des communes environnantes,
subitement réveillée par de
nombreuses détonations, assiste,
impuissante, au tragique dénouement
des événements. Car l'une des
trois principales batteries
en charge de la protection du
terrain d'aviation a fait mouche...
"
Les aboiements
de la Flak m'avaient réveillé,
j'ai couru à la fenêtre. Une
boule de feu passait au-dessus
de la base, encadrée par les
flocons noirs et les pointillés
des balles traçantes ; après
avoir survolé le Fort de Brimont,
elle disparut vers Loivre. Il
était 1 heure 30 " [
note
du webmaster : l'heure indiquée
ici est sujette à caution.
A noter également que
le
Fort de Brimont,
construit
à la suite du désastre
de la guerre de 1870,
fut l'un des 7 ouvrages militaires
majeurs ceinturant la ville
de Reims afin d'en assurer la
sécurité. Le pouvoir
détonnant des nouveaux
explosifs l'ayant rendu obsolète,
il fut déclassé
et désarmé par
les autorités et tombera sans
combat aux mains des allemands
qui l'occupent alors. L'ampleur
de la victoire de la Marne n'est
pas suffisante pour en déloger
les troupes allemandes qui s'accrochent
dans le Nord-Est de Reims. La
colline de Brimont sur laquelle
est implanté le fort
du même nom reste entre
leurs mains et fera l'objet
d'une lutte acharnée.
Il faudra toutefois attendre
le mois de novembre 1918 pour
que les troupes françaises
parviennent enfin à déloger
leurs adversaires de
ces lieux.
Enfin,
le 28 août 1944, à quelques
heures de la Libération
de Reims par les troupes de
la 3rd US Army du général
Patton, trois résistants
français, Jean
Beaubras, Henri
Midol et Édmond
Pottelain seront conduits
par les allemands
au fort de Brimont
pour y être exécutés
].
D'autres
témoignages abondent dans ce
sens, confirmant que le Lancaster
est très rapidement tombé
en flammes.
"
Réveillé
par les coups de Flak, je me
suis précipité à la fenêtre
de ma chambre et j'ai vu une
intense lueur passer devant
moi et aller, tout en s'attenuant,
dans la direction de Berméricourt
".
"
Maman
a ouvert les volets, on m'a
réveillé et je me souviens avoir
vu passer très bas comme une
boule de feu. J'avais 9 ans
".
"
J'habitais
le bas du village avec ma mère
et mon frère. J'avais 13 ans.
En face, un monsieur a crié
: l'avion est en feu ! J'ai
ouvert les volets en bois ce
qui n'était pas très prudent.
L'avion venait du Sud et allait
en direction de Berméricourt.
Il est passé en flammes à basse
altitude puis s'est écrasé
".
Désormais,
le Avro
Lancaster B. Mk.
I GTD
S/n W4854 et son
équipage n'éclaireront jamais
plus la voie. Hommes et machine
s'abattent ensemble sur le territoire
de la commune de Brimont.
A bord, il n'y aura aucun survivant...
Le
jour venu, la population locale
se rend sur les lieux du drame
mais s'en voit interdire l'accès
par les troupes d'occupations,
présentes sur place.
"
Le lendemain
matin on est parti vers les
bois [ censuré
par le webmaster
], il
y avait une saignée de quarante
mètres et les arbres y étaient
décapités et en partie calcinés.
Les Allemands étaient là et
ont empêché d'approcher
".
Pourtant
quelques jeunes des environs,
plus dégourdis que l'occupant,
parviennent à déjouer temporairement
la vigilance des sentinelles
allemandes et, par un chemin
détourné, gagnent les lieux
du crash. Ce qu'ils y voient
alors restera à tout jamais
gravé dans leur mémoire.
Les
ailes et le fuselage du Lancaster
qui s'est abîmé dans un bois,
ont étêté de nombreux arbres,
parsemant des débris sur près
d'une centaine de mètres. Les
flammes qui ont consumé l'appareil
ont également laissé une grande
traîné d'arbres calcinés en
avant du point de chute. Mais
ce qui, semble-t-il, frappe
le plus durement l'esprit des
jeunes gens, reste la découverte
des corps sans vie des membres
d'équipage.
Cinq
d'entre eux ont été entièrement
brûlés, un autre l'est partiellement
tandis qu'un dernier aviateur
est découvert suspendu à un
arbre. Mais les jeunes gens
n'ont pas le loisir de pousser
plus avant leurs macabres investigations.
Les gardes en faction s'étant
aperçus de leur présence sur
le site, ont tôt fait de les
en chasser.
Le
lendemain de cette tragédie,
dimanche 18
avril 1943, les 7 jeunes
aviateurs britanniques sont
portés en terre dans le cimetière
de la commune de Brimont
en présence de la population
locale mais également de soldats
allemands qui, après avoir prononcés
une brève allocution,
rendent les honneurs militaires
à leurs valeureux adversaires,
la cérémonie se clotûrant sur
une salve de fusils.
"
J'ai assisté
aux obsèques. Il faisait froid
et il pleuvait. Les Allemands
ont tiré en l'air et une fois
l'inhumation effectuée, ils
sont repartis ".
"
Ils ont
rendu les honneurs, l'abbé Jacquemart
a dit des prières. Ils ont tiré
une salve en l'air, ont surveillé
l'attitude des uns et des autres
puis sont repartis ".
Parmi
ces 7 jeunes hommes inhumés
à Brimont
figure le Sgt
Brougham-Faddy qui n'était
âgé que de 18 ans et sera de
ce fait l'un des deux plus jeunes
aviateurs du Bomber
Command à succomber en
cette année 1943.
Comble de l'ironie, quelques
jours après sa disparition
sa mère recevra un courrier
lui réclamant le paiement
d'une somme de 6
Schillings (soit près
de 60
centimes d'€uros)
pour une consommation au bar
de l'escadrille que son fils
n'aura pû régler.
"
Peu de
temps avant la mission de Pilsen,
mon cousin est allé boire
un verre au bar de la base de
Warboys, là où
le Squadron était stationné.
Pour sa consommation il devait
payer 6 Shillings environ 4
Francs. N'ayant pas d'argent
sur lui, il a dit au barman
qu'il le paierait au retour
de mission. On ne l'a plus revu
et ce sont ses parents qui ont
dû s'acquitter de sa dette
".
Quant
au Sgt
Gooding, il laisse derrière
lui une jeune femme avec laquelle
il n'aura été marié que neuf
mois... Celle-ci se souviendra
:
"
J'ai reçu
un télégramme deux jours après
selon lequel mon mari était
porté disparu. Je n'ai su que
deux ans plus tard qu'il avait
été tué ".
Cruel
espoir d'un retour de l'être
aimé qui sera également
entretenu chez la famille Brougham-Faddy
par le biais d'un courrier adressé
à la mère de ce
dernier, via un camarade d'escadrille
de son fils lui rapportant que
7 parachutes ont été
apperçus dans les airs
consécutivement à
la destruction du Lancaster
W4854. Il n'en sera
malheureusement rien et l'on
imagine
sans peine les tourments qui
ont dû assaillir cette famille,
se demandant pourquoi et comment,
7 aviateurs britanniques parachutés
sains et saufs reposaient alors
en
terre de France...
Au
final, aux 36 bombardiers perdus
lors du raid sur Pilsen
(18 Avro
Lancaster et 18
Handley
Page Halifax)
s'ajoute les 18 appareils disparus
à l'occasion de l'attaque
de Mannheim
(9 Vickers
Wellington, 7
Short
Stirling et 2
Handley
Page Halifax),
faisant de cette nuit la plus
coûteuse en destruction
qu'eut à subir le Bomber
Command avec 54 bombardiers
non rentrés.
De
ces 54 appareils, 5 succombèrent
dans le département de
la Marne.
Outre le W4854,
le No. 156
Squadron y perdit le
W4930
tombé à Aigny
(les deux seules pertes enregistrées
cette nuit là par l'unité)
; le No. 50
Sqn., le Lancaster
Mk. III VNK,
S/n ED691
(tombé à Epense)
; le No. 51
Sqn., le Halifax
Mk. II MHM,
S/n DT670
(tombé à Pocancy),
tous engagés sur Pilsen
; tandis que le
No. 75
Sqn. néo-zélandais,
envoyé sur Mannheim,
y déplorait la destruction
du Stirling
Mk. I AAZ,
S/n BF451
(tombé entre Rilly-la-Montagne
et Chigny-les-Roses).
[
à ce
propos, le lecteur pourra se
reporter aux historiques des
Lancaster
W4930,
Lancaster
ED691,
Halifax
DT670
& Stirling
BF451 ]
Pour
conclure, il convient encore
d'ajouter que la Flak
défendant les installations
aéronautiques de Reims
atteindra
également un second appareil,
le Vickers
Wellington Mk.
III ALB,
BK162 du No. 429
RCAF Sqn. qu'un chasseur
de nuit achèvera peu après au-dessus
du département voisin de l'Aisne.
Dans les mois à venir,
cette dernière étoffera
d'avantage son palmarès
en y ajoutant divers chasseurs
et bombardiers de l'US
Air Force.
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